Breakfast at Big Patty's?

Messages : 8 Date d'inscription : 14/06/2015

♫ The alarm clock tells me go. But my body tells me no. ♫

Mais oui. Je savais que je devais me lever et trainer l'entité à moitié morte qu'était ma personne jusqu'au restaurant si je tenais à mon emplois. Auquel je tenais plus ou moins. Mais je tenais à ma vie, en quelque sorte. Pas d'emploi miteux = pas de moi.

Soupirant, je poussai regrettablement mes couvetures de côté, me mettant à découvert face au désert climatisé qu'était notre appartement. Maudissant mes colocataires, je m'enveloppai du mieux que je pu dans les manches de mon chandail et j'entrepris mon pellerinage quotidien jusqu'au placard. ~~Placard duquel je devrais probablement sortir, mais c'est une histoire pour une autre fois.~~ Sous-vêtements, jeans, t-shirt, parfait.

Ce fut ensuite l'heure de la douche.

Pourquoi donc prendre une douche juste avant d'aller nager dans la farine et la confiture pendant neufs magnifiques heures? Chaque minute passée sous la douche me fait avoir l'air 10% moins zombie. J'imagine que je peux, pour le bien-être de mon entourage, me lever six petites minutes plus tôt.

Cinq heures quinze voulait dire prendre sept minutes pour m'étouffer sur un bol de Fruit Loops™ avant de courrir prendre le bus, qui passe à cinq heures vint-cinq au coin de la rue.

Une chose que j'aimais bien à propos de mon horaire du mardi: commencer à 5h45 ouvrait le potentiel de places assises dans le bus, ce qui démarrait relativement bien une journée.

Une fois au restaurant, mon patron je salua, me surprenant comme tous les jours par son fort acccent du sud. La première personne de la journée à ma parler me prenait toujours par mégarde. Ça faisait maintenant un an que j'étais aux États-Unis et je me demandais toujours quand j'allais enfin m'habituer à leur accent.

Ma concentrant sur la tâche à accomplir, je revêtis ensuite mon uniforme et je mis au travail. Je m'appliquai donc à préparer des tartes et autres pâtisseries, m'arrêtant quelques fois pour préparer à déjeuner et refaire du café.

Vers neuf heures, le restaurant s'était davantage remplis. Les pâtisseries de la journée avaient toutes presque atteint le stage de la maturité, étant quelque part entre l'attente à la cuisson et l'estomac d'un client satisfait.

J'étais alors à l'avant du restaurant, prenant des commandes alors que les vrais chefs avait pris la relève pour faire de la 'vraie nourriture' dans les cuisines.

Mon uniforme avait donc été embellis d'un joli tablier gris à froufrous, qui sans mentir allait franchement bien avec ma chemise de travail. J'étais adorable. Comme une petit ménagère des années 50. Je devais oser dire que je ne détestais étrangement pas cette idée là, non plus. J'aurais aimé avoir des rollers pour compléter mon look, mais Big Patty a dit que "Ce n'est pas un drive-thru des années 60, mon enfant."

Souriant à ces pensées volatiles, je retournai à la table que je débarrasais. Dix heures était un moment relativement paisible, puisqu'il s'agissait du vide entre les personnes matinales et les privilégiés qui se lèvent tard. Quelques minutes plus tard, la saison estivale emmènerait des familles, profitant des vacances pour passer du bon temps ensemble. Ce qui était bien. Quand les enfants étaient bien élevés, ils étaient adorables. Ceux qui crient devraient par contre être brûlés en leur lançant de l'eau bénite.

Je plaçai la dernière tasse vide sur mon cabaret. Jettant un dernier regard à la table, je me retournai. Je fus ensuite renversé par ce qui semblait être un mur de briques humain, m'envoyant volant au plancher. Je fermai mes yeux avant l'impact, le son de vaiselle se fracassant sur le sol venant à mes oreilles avec ma chute.

Je me relevai en sursaut, tandis que mon cadran sonnait pour la quatrième fois ce matin. Snooze, ma touche préférée. À cause de cette fâcheuse habitude, j'étais maintenant obligé de mettre mon cadran une heure plus tôt le matin. Idiot, je le savais bien, mais je n'y pouvais rien. J'assénai brusquement mon poing sur le réveil-matin. Au lieu de l'éteindre, malheureusement, cela le fit éclater en plusieurs morceaux. Je poussai un juron, repoussant du fait même mes couvertures. Heureusement que je vivais seul... Je pris mon téléphone cellulaire, cherchant à trouver l'heure. 9h45... MERDE ! J'allais être en retard, c'était plus qu'évident. Je détestais les réunions d'enseignants. Pendant que les étudiants avaient des journées pédagogiques, nous, nous devions parler. Emmerdant. Je me demandais d'ailleurs pourquoi je faisais ce métier parfois. Mais bon, ce n'était pas le temps de penser à ça.

Je courus jusqu'à ma garde-robe, me saisissant d'un boxer, de pantalons skinnys noirs, et d'un t-shirt des Rolling Stones. J'enfilai le tout, sans oublier les bas et les chaussures. Sans même barrer la porte de ma maison, je courus jusqu'à ma voiture, afin de rouler jusqu'au Big Patty's.

Une demie-heure plus tard, je stationnais ma voiture. Je poussai un soupir de soulagement tandis que je ne reconnaissais la voiture d'aucun enseignant. J'étais le premier arrivé, tant mieux. Je grimpai les marches du restaurant, avant d'y entrer. Ce n'était pas trop rempli, j'allais bien m'en sortir. Tandis que je regardais pour une table, je ne vis pas un jeune garçon. Je le renversai, ainsi que tout ce qu'il tenait dans ses mains. Je laissai la vaisselle se fracasser contre le sol, mais je ne pus m'empêcher de glisser mon bras sous sa poitrine afin d'éviter que son visage se retrouve dans les morceaux de porcelaine. Une fois assuré qu'il allait bien, je l'aidai à se remettre sur pieds.

- Je suis désolé, murmurais-je, visiblement mal-à-l'aise. Tu n'es pas blessé j'espère?

Je m'accroupis afin de commencer à ramasser les tasses que je venais inévitablement de casser. Ce n'était tout de même pas de la faute de ce serveur. Il était mignon, il fallait bien l'avouer, et il n'avait pas à payer pour mes bêtises.

- Je vais payer pour tout ça, lui dis-je alors. Ce n'est pas du tout de ta faute.

Messages : 3 Date d'inscription : 06/07/2015

Si ce matin, le cadran de Jace me sortit de mon rêve, je me rendormie rapidement. Saleté d'appartement, il faudrait encore que je dise à notre proprio, que les murs n'étaient nullement épais. Je me laissai doucement dériver dans mes pensées, Morphé me reprit dans ses bras et je sombrai dans un profond sommeil.

***

8h00, mon cadran se mit à sonner à tue tête, je sursautai en tombant de mon lit. Blaine, notre autre coloc, accourut et se mit à rire, en me voyant sur le plancher. Je me relevai lentement en jetant mon regard perçant sur mon coloc. Si ma mère payait mon appartement, je devais subvenir à mes autres besoins, je venais donc d'être engagée au Tarte's Big Patty, comme serveuse. Je retirai mon tshirt de Led Zeppelin et mes boxers, pour enfiler un thong bleu royale avec la brassière assortie. Lorsque je me retournai, Blaine était toujous dans ma chambre et me regardait avec un air tenté. Je levai les yeux au ciel, avant de mettre ma petite juppe, ma chemise bleue pâle et le tablier gris du Big Patty. J'attachai ma longue crinière rousse en une longue queue de cheval et enfilai une paire de converse blanche. Je sortis de l'appartement en un coup de vent, attrapant ma sacoche au passage, me ruai dans ma voiture et roulai jusqu'à mon nouvel emploi.

Lorsque j'arrivai au restaurant, ce dernier n'était pas encore bondé. Je stationnai ma vieille Toyota dans le fond du parking et courus vers les portes. Aussitôt que je les ouvris, je vis Jace, mon autre coloc, foncer de plein fouet dans un client, échappant un tas de vaisselle au passage. L'homme qui venait de renverser mon ami se pencha vers lui, s'excusant.

Je vais payer pour tout ça, dit-il de sa belle voix. Ce n'est pas du tout ta faute.

Je jetai un coup d'oeil à Dale, mon patron, lançai ma sacoche sur le comptoir et marchai vers Jace. Je me penchai à ses côtés et entrepris de rammasser les débris. Je crois le regard du bel homme et lui offris un joli sourire.

Vous n'avez pas à payer, Monsieur, dis-je doucement. Ce n'est de la faute de personne et nous avons un tas de vaisselle. En me retournant vers Jace, je lui offris un regard inquiet. Ça va? Puis je regardai de nouveau l'homme. Vous n'avez rien non plus? Vous a-t-on offert une table et un café.

Je montrai une table du doigt, avant de me retourner vers le comptoir, y prendre la cafetière et une tasse intacte. Je versai le liquide fumant dans la tasse, que je posai sur la table. Je pris le petit carnet et stylo dans la poche de mon tablier.

Est-ce que l'on vous sert autre chose?

Messages : 8 Date d'inscription : 14/06/2015

Comme dans tous les bons films d'actions, ma chute a semblé durer des heures. Parfait; ça me laissait le temps de regretter tout ce que j'avais accomplis jusqu'à ce jour. Commençons par... oh oui. J'aurais vraiment dû rester dans mon placard ce matin. Pas que j'en sois figurativement sorti mais bon. Je veux dire, j'y ai passé ma vie jusqu'à maintenant et à part pour ma famille de fou, je suis relativement intact.

Juste quand je pensais me briser en milles morceaux sur le sol, comme la pauvre porcelaine, des bras ont poussé au mur de briques. Je fus saisi autour de la poitrine et sauvé de mon destin si tragique.

Une fois stable, je me retournai pour arriver face à face avec un t-shirt des Rolling Stones. Je levai la tête pour poser les yeux sur un bel homme aux cheveux bruns. Quelle fantastique mâchoire. Serait-ce une barbe de deux jours? Woah. Ces bras sont également fantastiques, pas étonnant qu'ils m'aient rattrapé si facilement. Ça expliquerais aussi la notion de mur de brique.

Après quelques secondes à reluquer mon sauveur, je fus rappellé à l'ordre par quelqu'un qui me parlait. Probablement lui. J'eu donc la décence d'avoir l'air au moins un peu embarrassé alors que je relevai mon regard vers le sien.

"—uis désolé," dit-il de sa voix à faire fondre des glaciers (et moi). "Tu n'es pas blessé j'espère?"

Puis il se pencha pour ramasser les morceaux de porcelaine cassés. "Je vais payer pour tout ça, ce n'est pas du tout de ta faute," rassura-t-il.

Je me penchai à ses côtés pour lui dire que ce n'était pas nécessaire. Et vraiment, me connaissant, c'était probablement de ma faute. J'étais clairement un peu étourdi, car je failli tomber. J'attrapai le bord de la banquette juste à temps pour ne pas me retouver sur le sol.

Je fus par contre sauvé par ma colocataire et collègue, Brianna, disant: "Vous n'avez pas à payer, monsieur. Ce n'est de la faute de personne et nous avons un tas de vaiselle. Ça va?" ajouta-t-elle en me jettant un regard inquiet. Elle retourna son attention vers l'étranger et demanda: "Vous n'avez rien non plus? Vous a-t-on offert une table et un café?"

Elle pointa une table vacante à proximité, mais assez loin pour que je puisse reprendre mes esprits et possiblement pour que je baigne dans un état temporaire d'apitoiement si le moment était opportun.

Je me penchai pour ramasser le reste des éclats de porcelaine et les mettre sur mon cabaret. J'ai dû me relever un peu trop vite, car le monde a quelque peu bougé devant mes yeux. Le quart de travail de la veille au soir se faisait définitivement ressentir. J'aurais beau me dire 'plus jamais', mais personne n'aimait les matins ni les fins de soirées et j'avais vraiment besoin de l'argent.

Fermant les yeux, je pris une profonde respiration, déterminé à ne pas me ridiculiser davantage pour la journée. Je me dirigeai ensuite vers les cuisines pour disposer des tasses cassées. J'avais, après tout, encore bien du travail à faire avant d'avoir terminé.

Messages : 1 Date d'inscription : 10/06/2015

Quatre heures, les lèves tôt commençaient à s'agiter, leur pensée convergeant tous vers les même choses, le manque de sommeil, préparer le café, le lunch des enfants, ne pas oublier le souper chez les beaux parents, leur salaire trop bas. à

Les pensées des autres me rendaient folle, m'empêchant de dormir, bien sûr j'étais habituer de vivre après plus de 1000 ans d'existences, mais la race humaine me surprenait toujours par son manque d'originalité.

Remontant les couvertures par dessus mes oreilles je réussi à me rendormir alors que la Louisiane commençait tout juste de se réveiller.

Cinq heures, encore trop tôt pour moi. L'immeuble prends vie, troisième étage prends sa douche, sixième prépare le petit déjeuner pour sa conquête de la nuit, deuxième étage sors son chien, quatrième étage se demande une fois de plus à quel heures les stations services ouvrent, premier étages prépare le café et moi la créature du cinquième je ne veux qu'une chose ; qu'il se taisent de leur vie barbantes. Je n'ai pas l'habitude d'être matinale. Si seulement ils pouvaient arrêter de penser ne serais-ce qu'une seule secondes.

Six heures l'heure du départ, chacun troquant leur bonne humeur matinal contre les joies du traffic. Si seulement ils ne partaient pas tous au même moment aussi.

Je finis par enfin repousser les couvertures de sur mon corps, me trainant difficilement jusqu'à la salle de bain. J'ai les matins en horreur. Essayer de dormir avec tout leur vacarme mental me tue chaque jour. Si seulement ils savaient à quel point c'était difficile de les écouter se plaindre jour après jour, ils auraient sans doutes plus de respect et irais penser ailleurs.

Faisant couler tranquillement l'eau du robinet, j'entreprends de me rafraichir un peu. Si seulement il y avait un quelconque moyen pour une fée de raviver son teint en un instant....

Six heures trente, je me cachais dans la douche tentant d'une quelconque façon de me réveiller. Avoir pus boire un peu de café je l'aurais sans aucun doutes fait, mais mon organisme de vieille fée ne voulais rien savoir, mais alors là pas une seule secondes.

Sept heures, me voilà enfin un peu réveiller. Je tente alors de me vêtir, enfilant un simple short noir et un t-shirt. Je finis par enfin me décider à revêtir une paire de chaussure, me sentant plutôt d'humeur simpliste, j'optai pour une paire de converse blanche, purement classique (et confortable, cela va de soi).

Sept heures quinze, première tentative de dégustation de petit déjeuner. Mon choix s'arrête sur une tranche de pain tartiner de ce que les humains nomment «beurre d'arachides». En à peine deux bouché je considérai que ce repas ne convenait guère à mon espèce (pas assez salé). Je m'armer donc de mon manteau de suède et pris mon sac à main avant de quitter mon appartement.

Je me dirigeai au stationnement de mon immeuble et déverrouillai la portière de ma voiture, une viellle opel manta A, bleu poudre. Je l'avais trouver abandonné et l'avais fait remettre à neuf il y a peu être une dizaine d'année (et l'entretenais toujours bien). Je me dirigeai donc au volant de Suzanne (oui ma voiture s'appelle Suzanne) vers le Big Patty's dans le but de trouver quelque chose pour sustenter mon estomac.

J'y arrivai vers les alentours de dix heures (satané embouteillages). Je garai ma voiture dans le stationnement toujours désert. Je sortie du véhicule et me dirigeai vers la porte d'entrée. Pénétrant dans le bâtiment, je manquai immédiatement tomber sur trois personnes accroupis au sol près de l'entré.

Alors que je reprenais mon équilibre je leur sourie.

Ne vous mettez pas tous à mes pieds tout de même, dis-je à la blague.